Dans une interview pour le journal néerlandais RTL Nieuws, Tim Cook estime que la plupart des gens sont incapables de ne serait-ce que de définir ce qu’est le métaverse, et encore moins d’y passer du temps. Si son entreprise investit beaucoup dans des projets de réalité virtuelle ou augmentée, ce n’est donc pas du tout, selon lui, pour s’adapter à l’émergence du métaverse.
La réalité virtuelle, oui, mais pas le métaverse
L’annonce de la sortie, début 2023, de nouveaux casques de réalité virtuelle produits par Apple a laissé penser à beaucoup que la firme de Cupertino tentait de se placer simplement pour ne pas rater le train du métaverse. La déclaration de Tim Cook vient donc éclairer tout cela : ces nouveaux équipements devraient logiquement être utilisés à d’autres fins. Il faut dire que la réalité virtuelle existe depuis avant le lancement des premiers métaverses et que son utilisation est loin de s’y limiter.
Pour l’instant, force est de constater que le métavers ne suscite pas un grand enthousiasme. Les États-Unis, premier pays où Horizon Worlds a été déployé, ne comptaient que 300 000 inscrits dans le monde virtuel de Facebook, un après son lancement. Et les sommes colossales investies par Meta dans son développement n’ont pas suffi à rassurer ses investisseurs, bien au contraire. En un an, l’action du groupe a vu sa valeur diminuer de 60 %, et Mark Zuckerberg a perdu la même proportion de sa fortune.
Apple n’a pas l’intention de concurrencer Horizon Worlds
Cette annonce de Tim Cook vient, du moins en apparence, contredire la vision défendue par Mark Zuckerberg à propos de son opposition à Apple. Fin juillet, le patron de Meta avait ainsi expliqué à ses employés dans un mémo interne que l’entreprise était engagée dans « une concurrence philosophique très profonde avec Apple ». Il expliquait que la marque à la pomme tentait de créer un univers virtuel en interne sans rien laisser transparaître, alors que Meta travaillait, selon lui, main dans la main avec de nombreux acteurs. La déclaration de Tim Cook laisse donc entendre que si rien ne fuit sur ce projet, c’est parce qu’il n’existe tout simplement pas.
Cook explique ainsi qu’en plus d’être vague et mal défini, le métaverse, pour fonctionner, devrait être suffisamment intéressant pour que les gens acceptent d’y passer plusieurs heures chaque jour. Même s’il croit en la réalité virtuelle, il émet des doutes sur la capacité de ce projet pharaonique d’être un jour suffisamment attractif pour cela.
